B - LES DERIVES DE LA TELE-REALITE

a) Les dérives de la production

1. Plus aucune valeur de l'argent

         Dès l'apparition de la télé-réalité, les gagnants des émissions ont empoché des sommes astronomiques, voici quelques aperçues :

• Le premier programme de télé-réalité était Loft Story, diffusé sur M6 en 2001. Loana y remporte 228 000 € lors de la finale du jeu.

  En 2002, Karine Delgado est la grande gagnante de Loft Story 2 : la jeune femme empoche la coquette somme de 250 000 € !

• La Star Academy apparaît en 2001 sur Tf1, le gagnant repart, avec en plus de son contrat, une avance de 1 000 000 € !

• Secret Story paraît sur les écran de TF1 en 2007. Ici les candidats démarrent le jeu avec une cagnotte de 10 000 € et touchent 500 € par semaine, soit environ un gain de 6 000 € pour leur participation. Cette cagnotte évolue tout au long du jeu, exemple : celle de Stéphanie dans la Saison 4 a atteint 100 000 € ! De plus, le candidat qui remporte la finale repart avec un chèque de 150 000 €. 

 

• Dans La Ferme Célébrités chaque candidat joue pour une association et l'argent gagné par chaque semaine de participation ainsi que celui du vainqueur final, lui est reversée. La production tente de donner une image relativement « généreuse » des participants et d'elle-même, associant le programme à une « bonne action ». Cependant, cela tiendrait plutôt d'une stratégie marketing pour attirer le public et atteindre ainsi la partie qui pourrait se révéler retissante. En effet, à chaque semaine de participation, l'association du candidat empoche 8 000 €, mais ce qui n'est pas précisé, c'est que la chaîne offre un minimum garantie de 40 000€ à chaque candidat, ajouté à une somme hebdomadaire de 6 000 €. De plus en 2010 , devant des refus répétées de célébrités à participer à la saison 3, TFI gonfle la note et pour La Ferme Célébrité en Afrique, les candidats ont touché 60 000 € pour leur participation, et 10 000 € par semaine passé dans le jeu ! Une somme dont les associations caritatives n'auront même pas un centime.

• La nouvelle émission Les Anges de la Télé-réalité, apparut récemment sur NRJ12, propose de faire cohabiter d'anciens candidats de télé réalité dans une grande villa aux États-Unis, où chacun a un but professionnel : devenir chanteur(se), top modèle, comédien(e), styliste, coach sportif.. La dizaine de participants gagne 2500 € par semaine, soit 360 € par jours pour jouer les vedettes.

2. Le Buzz à tous prix

           Plus l'épisode est passionnant, bien pimentée et drôle, et plus l’Audimat grimpe, la production le sait depuis longtemps. Cependant, à trop rechercher cela, elle peut en faire sa priorité, au détriment des participants de l’émission. Illustration en trois cas :

► Les Idols (version américaine de la Star Academy) :

Cette émission, officiellement une « chasse aux talents », se rapproche plus d'une sélection de jeunes sans réels talents, voire franchement mauvais, fascinés par la perspective d'une carrière de chanteur, et ridiculisés par un jury impitoyable. Les prises de vue se concentrent souvent sur les moins bons candidats. Lors d'une des émissions, la production a fait chanter aux 8 plus mauvais la chanson de Tina Turner Simply The Best au beau milieu du Gelredome, devant 20 000 spectateurs : ils furent raillés, insultés et hués par la foule, ainsi qu'humiliés devant des milliers de téléspectateurs. Une enquête a révélé que la production avait anticipé cette réaction et les avait volontairement fait chanter pour amuser le public.

► L’île de la tentation :

Dès la première saison en 2002, Laurent et Aurélie, un des couples, donne le premier coup d'éclat : ils se séparent violemment, s'insultant mutuellement, avant de se réconcilier dans les larmes, sous le regard captivé des téléspectateurs. Pour surenchérir, la production manipule les images et les deux conjoints pour provoquer sciemment des situations adultèriennes, et une rupture finale. Cependant, un an après, Laurent, dépressif, porte plainte contre Glem qu'il accuse d'avoir dégrader sa réputation et détruit sa relation à l'aide d'images bidonnées. "Ils m'ont brisé, ces gens n'ont aucune humanité", expliquera-t-il sept ans et deux procès perdus plus tard.

► Expédition Robinson :

Ici, les participants de l'émission doivent survivre sur une île isolée, se procurer eux-mêmes leur nourriture, et prendre part à des défis physiques et mentaux. Lors d'une épreuve, l'une des candidates s'était embourbée dans des sables mouvants. Elle a été aussitôt filmée en gros plan, pour que la production puissent tirer un maximum d'images de la scène. Quoi de plus palpitant ! Les techniciens ont donc attendue une certaine durée de la séquence avant d'aller enfin secourir la jeune femme en détresse, toute en larmes et en cris.

          Humilier et profiter des candidats, est-ce réellement une manœuvre volontaire de la production ?

         Philippe Bartherotte, qui a travaillé huit ans sur des programmes de télé-réalité (L’Îlede la tentation,Star Academy,Pékin Express...) nous répond dans son livre La Tentation d'une île : "Les candidats ne sont pas des gens comme nous. Ce sont des candidats. Ce qui veut dire que leurs joies comme leurs souffrances nous laissent indifférents. On exploite leurs émotions, mais on ne les partage pas. Notre métier, c'est d'exploiter leurs faiblesses - pour lesquelles nous les avons spécialement choisis. Les faire souffrir au maximum pour qu'ils craquent. Plus ils craquent, plus les courbes d'audience explosent. Et s'ils ne craquent pas, nous nous devons au moins de les rendre ridicules pour que toute la France puisse se payer une bonne tranche de rire .[…]J'avais une vie de rêve, j'évitais de me poser des questions. Et puis un jour, on est submergé par tout le mal qu'on a fait. J'ai tout arrêté et j'ai écrit ce livre."

         D'aprés cet extrait, exploiter les candidats est effectivement une démarche volontaire et trés utilisée des producteurs pour séduire le public. Leurs objectifs passent donc outre l'humanité des participants, elles n'est pas leur priorité mais mais un outils de travail.

3. les projets fous des producteurs, à travers le monde

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• En Autriche, l’émission Pig Brother  met en scène quatre porcelets (nommés Lilly, Piggy, Freddi et Pauli) filmés 24/24h pendant 6 semaines. Des Olympiades porcines ont lieu tous les dimanches et les téléspectateurs élisent chaque semaine le «Super Cochon». Enfin, celui qui aura remporté le plus de point durant l’émission sera le grand gagnant.                            

• En USA, la chaîne MTV diffuse I want a famous face. Cette émission de télé-réalité utilise la chirurgie esthétique et le relooking pour tenter de faire ressembler le plus possible des inconnus à des célébrités : Britney Spears, Carmen Electra, George Clooney... tout est possible. Le gagnant est celui qui ressemble le plus possible à son idole à la fin de l'épisode.      

• The Sex Inspector , également diffusé en Autriche, est là pour aider et conseiller les couples ayant des difficultés dans leur vie sexuelle. Des « inspecteurs du sexe » n’hésitent pas à entrer dans les chambres des couples (littéralement ou par caméras interposées) pour étudier leurs ébats et voir comment ils pourraient être améliorés.

• Make Me a Mom est un programme de télé-réalité imaginé par Endemol, où une femme se verrait remettre comme prix la semence du vainqueur. L'émission n'a cependant jamais aboutit car elle aurai eu des conséquences irréversibles : un enfant ne peut pas s'annuler. Elle aurait sûrement donné lieu à un nouveau phénomène, celui d'enfants né par et pour la télé, des « enfants du buzz ». C'est là que l'ont peut visualiser jusqu'au où cette machine infernale pourrait mener ; certes le programme n'a jamais été réalisé, mais le seul fait de l'avoir imaginé est révélateur du système...

        Pour justement créer la satire de ce système, l'américain Bill Guttentag produit un film en 2007 (diffusé le 23 Janvier 2008 en France) intitulé Live.                                                             L'histoire met en scène Katy, la nouvelle productrice d'une émission de téléréalité. Afin de faire remonter les audiences de la chaîne Américaine ABN, elle se penche sur un nouveau concept : la roulette russe. Le principe: 1 revolver, 1 balle, 6 candidats. Les 5 gagnants, (ceux qui ne se feront pas sauter la cervelle) empocheront la somme de 5 millions de dollars, la famille du mort en revanche ne reçoit rien. Malgré tout les obstacles, Katy est prête à tout pour rentrer dans l'histoire de la téléréalité et pour faire grimper l'audience de la chaîne en crise...

 Bande-annonce de LIVE  :

link

  4 - La remise en qestion du message de la télé-réalité

         La télé-réalité se justifit souvent d'être un model de valeurs. Comme vu dans les différents types de format (Partie I, A, 2), chaque émissions en défendrai une, et semblerai inculquer des attitudes positives au téléspectateur. Cependant, beaucoup d'élements permettent de remettre en question ce "message" de la télé-réalité.

En effet, beaucoup sont des jeux à éliminations et valorisent enfaîte la concurrence, la non-pitié à éliminer les autres, et privilégient la loi du plus fort et la devise de « chacun pour soi ». On incite les participants à exploiter les faiblesses d'autrui, à profiter de la vulnérabilité de certains ; la « solidarité » semblant être présente dans Koh-Lanta n'est qu'un moyen de se servir des autres pour aller plus loin. Le téléspectateur assiste à des situations de divisions et d'humiliations permanentes. Dans des émissions comme Secret story la gentillesse et l'amitié ne sont pas des attitudes spontanés mais des manœuvres stratégiques. L'instrumentalisation de tels valeurs est ainsi transmise au téléspectateur comme un procédé utile, voir nécessaire pour accéder à son but, jusqu'à rendre suspect le fait de vouloir être sympathique, et installant des relations sans confiances mutuelles. La télé-réalité normalise égalemment les comportements grossiers, les incivilités, les formes d’irrespect, ainsi que le fait de mentir ou de trahir.

         La télé-réalité banalise toutes ces pratiques et  ces situations, faisant des disputes, des craquements physiques et psychologiques des candidats, les moments forts de l’émissions, voir les règles du jeu.

b) Les dérives des participants

1. La notoriété : avantage ou piège ?

          Toujours dans cette même optique de la recherche du buzz, les candidats vont aussi loin que la production, voire plus. Une fois qu'ils ont goûté au succès, aux paparazzades et aux couvertures des magazines, à l'argent facile des interviews et des photos échangées contre des sommes démesurées, il est difficile de redescendre sur terre et d'assumer une toute autre réalité. Ces succès éphémères, créés et soutenus par la presse, deviennent parfois le seul gagne-pain de ces bébés-stars, jusqu'à se transformer en but ultime, voire en obsession. S'y accrochant désespérément, ils vont jusqu'à inventer des fausses histoires d'amours ou de sexes, bluffant, trompant, fabriquant, ou à vendre leurs moments les plus intimes ou importants de leurs vies.

Étude de cas : Amélie, ancienne participante de Secret story 4

           Lors d'un épisode, avec l'aide de la production, elle avait organisé son mariage en direct sur le tournage, avec un autre participant du nom de Senna. Prêtre, bague, robe de mariée, témoins : tout y était. Il manquait juste peut-être la crédibilité entière du téléspectateur.  

Cela n'était qu'un avant goût. A sa sortie elle multiplie les interviews, les unes des presses peoples et alimente tous les potins. Mais les lecteurs se lassent vite, et devant aucune autre alternative, Amélie nous dévoile tout ce qu'elle peut dévoiler pour faire parler d'elle.

Elle crie sur les toits qu'elle serait enceinte de Senna, puis fais grand bruit autour de son avortement, jusqu'à choquer ses fans lorsqu'elle met en ligne en février 2011 une échographie datée de ce bébé dont elle ne voulait pas sur sa page Facebook ! Mais Amélie ne s'arrête pas là. Elle tombe une deuxième fois enceinte, cette fois d'un jeune homme anonyme qui l'aurait lâchement abandonné à ses dires. Toujours partante pour arrondir ses fins de moi et et faire durer sa notoriété, elle décide de vendre les images des dernières semaines de sa grossesse à la télé, par une téléréalité appelée En mode baby, dans l'émission de Christophe Beaugrand sur NT1. Pire, elle vendra également le film de son accouchement en décembre 2011!

 

 

    Le bébé, né le 9 décembre 2011, se nomme Hugo. Immortalisé dans la presse dés son arrivé, il deviendra bientôt le plus jeune candidat de la télé-réalité. En effet, l'insatiable Amélie l'embarquera dans la saison 4 des Anges de la la Télé-réalité où ellebénéficiera d'un cachet de 400 euros par semaine de tournage. Elle confit au magazine Voici être devenu « accro à la notoriété ».          

         Certains, comme Amélie, sont toujours en quête de notoriété, et n'arrive plus a s'arrêter ou à essayer d’entreprendre une vie « normale ». D'autres, à la notoriété mieux acquise, décident de l'utiliser, usant des mêmes stratégies, mais dans des buts différents. Illustration avec Jade Goody :

 

          Jade Goody est devenu une star de la télé réalité britannique après son passage marqué dans Big Brother. Atteinte d'un cancer du col de l’utérus généralisé, elle décide de sur médiatiser son combat et de monnayer ses interventions dans les médias, dans l'objectif d’assurer l'avenir financier de ses deux fils, Bobby et Freddy. « J'ai vécut devant les caméras, je mourrais devant les caméras. » affirme-t-elle. Il ne se passe pas alors un jour sans que The Sun ou The Daily Mail ne chroniquent ses faits et gestes ou les progrès de sa maladie, elle devient « le phénomène Goody ». Un mois avant sa mort elle se marie avec Jack Tweed, toujours sous l’œil attentif des objectifs, et elle obtient plus d'un million d'euros en vendant les photos de son mariage. A sa mort le 22 mars 2009, elle léguera ses derniers instants à la télévision, ainsi que les images de ses funérailles, et à ses enfants, un héritage de 4 millions d'euros...

2. Des décès bien réels

Plusieurs suicides de personnes directement liés à la télé-réalité ont été recensées : Coïncidence ?

          François-Xavier, l'ancien participant de Secret Story 5 plus connu sous l'appellation de FX, a mis fin à ses jours le 9 Août 2011 à seulement 22 ans, sur une route de campagne.

Rappelons nous du contexte et de son parcours : Fx est éliminé juste avant la finale de l'émission de Secret Story 4 en 2010, un échec qu'il aura du mal à assumer. Cependant, essayant d'exploiter son personnage nouvellement connu, il lance des projets (musique, ligne de vêtements..). Ceux- ci tombent à l'eau, probablement par manque d'encadrement et de formation, voire de talent. Il n'abandonne pas pour autant la télé-réalité et accepte l'invitation d'Endemol pour venir jouer dans Carré ViiiP en 2011. Mais le concept ne fonctionne pas : l'audience dévisse, l'émission est annulée et FX déprime.

L'annonce de sa mort a fait beaucoup de bruit et a choqué beaucoup de personnes, mais elle n'est pourtant qu'une de plus sur latriste liste de suicides du monde de la télé réalité.

En France déjà, un jeune homme du nom de Jean-Pierre avait décidé de quitter ce monde après le tournage d'un programme appelé Trompe moi si tu peux. Le principe du jeu était le suivant : des couples devaient tenter de cacher aux autres candidats avec qui ils étaient réellement, quitte à être infidèles. Le coiffeur de 32 ans avait semblé très affecté par l'échec de sa relation avec son compagnon, homme avec lequel il avait participé à l'émission. Suite à son décès, M6 a décidé de déprogrammer le jeu au dernier moment, l'été dernier.

Si on élargit les recherches hors de France, d'autres cas viennent s'ajouter : Julien Hug, vu dans l'émission américaine The Bachelorette se tire une balle dans la tête en novembre 2010. Les proches ne comprennent pas ce geste et ne veulent pas lier ce suicide à la participation de Julien à l'émission, pourtant le jeune homme semblait avoir changé de comportement depuis sa sortie du jeu.

Autre cas aux États-Unis, celui de Cheryl Kosewicz, âgée de 35 ans à l'époque. Elle avait été candidate du jeu Pirate Master, où les candidats devaient jouer des pirates à la recherche d'or sur une île des Caraïbes. Elle se suicida en Juillet 2007, juste après avoir été éliminé du jeu. Après cette tragédie, le jeu a été annulé.

La plus jeune candidate à s'être suicidée est une Australienne âgée de 17 ans. En 2005, Carina Stephenson a participé à l'émission The Colony, produit par Discovery Channel, jeu dans lequel des familles jouaient des colons australiens du XIXème siècle. La jeune fille aurait fait une overdose de médicaments, deux semaines avant la diffusion de l'émission.

Même fin pour Paula Goodspeed, décédée devant la maison de son idole, la chanteuse Paula Abdul, membre du jury de l'émission American Idol, la version américaine de Nouvelle Star. La candidate de l'émission avait tenté sa chance lors de la cinquième saison et avait été recalée de façon violente, le jury se moquant de son physique lors de sa prestation. Reparti au bord des larmes, la demoiselle serait morte d'une overdose dans sa voiture.

Une question se pose alors : quelle est la part de responsabilité de la télé-réalité dans le destin tragique de ces jeunes gens ? Quelques personnes affirmes que ces suicides sont le résultat de causes extérieures, absolument pas liées aux émissions. Cependant, devant tous ces éléments le doute persiste, et la question reste donc en suspens, relançant inlassablement le débat.

Toutefois, d'autres cas plus violents ne laisse aucun doute :

Exemple avec l'émission télévisée Expédition Robinson, connue internationalement sous le nom de Survivor ou de Koh Lanta pour la version française.

Lors des enregistrements sur une île des Philippines, un Bulgare de 53 ans qui participait à l'émission, Moncho Vodnicharov, a été victime d'un arrêt cardiaque à l'issue d'une épreuve. Il est décédé sur place, et on ignore encore la forme de l'épreuve...

        Quelles seront les prochaines victimes ? Ce genre de risques méritent-ils une mention dans le contrat effectué avec les participants de l'émission ? Les cas sont-ils trop peux nombreux pour que l'on s'inquiète ? De nouvelles mesures pour éviter au maximum les tentatives de suicides devraient-elles être prises ? Et si oui lesquelles ? Peut-être vérifier l'équilibre mental de chaque candidat avec attention, et limiter les humiliations provoquées par la production...

La télé réalité et ses conséquences, implicites ou non, est constituée d'encore beaucoup de questions. Peut-être cela est dû à la nouveauté du genre et du système, au fait qu'elle n'a pas encore testé ses limites ; peut-être que, comme une maladie, nous verrons ses effets secondaires seulement plus tard...Ou trop tard.